L'idée d'ouvrir ce blog m'est venue dans un grand mouvement de révolte et une furieuse envie de la crier. On ne monte plus sur une montagne, on ne se rend plus dans un endroit solitaire pour crier toute sa rage et revenir un peu détendu nous avons maintenant les blogs. On y est tout aussi solitaire, au milieu d'un océan de messages, mais c'est comme une bouteille à la mer: peut-être quelqu'un la trouvera-t-elle?
J'ai mis quelques semaines à finalement y mettre l'objet de ma révolte mais le fait qu'elle soit toujours présente me renforce dans l'idée de sa légitimité. Ce n'est pas un mouvement d'humeur, c'est une révolte humaine.
Nous avons connu, dans notre pays, une affaire de vol sordide se soldant par le décès de la victime. L'objet du vol: un MP3. La cause de la mort: sept coups de couteau. Les deux auteurs, des Tziganes, sont arrêtés et condamnés. Voilà le fond.
Pendant le procès, l'avocat d'un des des auteurs a soutenu que son client avait donné les coups de couteau dans un mouvement de panique et que cette panique trouvait son origine dans l'histoire atavique du peuple tzigane, chassé et persécuté de tout temps, dont les membres avaient finalement développé une peur panique envers les autochtones.
C'est là que je m'emballe, comment quelqu'un qui porte le titre d'avocat, qui est sensé avoir eu une éducation, qui est sensé avoir développé une sensibilité à la nature humaine, qui est sensé intervenir dans l'équilibre des relations au sein d'une société, peut tenir des propos aussi pervers et qui contiennent les germes d'un racisme le plus primaire.
Oh! Il n'accusait pas les Tziganes d'être des meurtriers. Ce monsieur est trop bien pour cela. Non, il justifiait les moyens par la fin; atteindre le but, rendre un individu moins responsable de ses actes, diluer la responsabilité sur une masse, oser tenir n'importe quel propos pourvu que son client y gagne quelque chose.
On ne peut rien lui reprocher! Dans l'enceinte du tribunal il peut dire ce qu'il veut, tant qu'il ne s'en prend pas aux magistrats présents; l'impunité quasi totale.
La voilà ma colère! C'est de voir des personnes se dépouiller ainsi de leur humanité pour arriver à de simples objectifs professionnels, qu'ils puissent, pour y arriver, proférer des paroles blessantes, humiliantes, incitant à la haine, au racisme, au rejet de l'autre et à la suspicion.
Les réactions dans la presse ont été très légères et peu nombreuses mais j'ai pu constater que des gens qui n'avaient visiblement pas eu la même éducation privilégiée ont très bien senti toute l'ignominie du message sous-jacent. Des gens simples mais humains ont réagi aux travers de commentaires pour dire "Faut-il entendre que tous les Tziganes sont des criminels en puissance?".
La réaction de ces gens m'a réchauffé le coeur, d'autres caméléons des neiges, laissent des messages pour dire que le mépris n'est pas acceptable.
J'ai mis quelques semaines à finalement y mettre l'objet de ma révolte mais le fait qu'elle soit toujours présente me renforce dans l'idée de sa légitimité. Ce n'est pas un mouvement d'humeur, c'est une révolte humaine.
Nous avons connu, dans notre pays, une affaire de vol sordide se soldant par le décès de la victime. L'objet du vol: un MP3. La cause de la mort: sept coups de couteau. Les deux auteurs, des Tziganes, sont arrêtés et condamnés. Voilà le fond.
Pendant le procès, l'avocat d'un des des auteurs a soutenu que son client avait donné les coups de couteau dans un mouvement de panique et que cette panique trouvait son origine dans l'histoire atavique du peuple tzigane, chassé et persécuté de tout temps, dont les membres avaient finalement développé une peur panique envers les autochtones.
C'est là que je m'emballe, comment quelqu'un qui porte le titre d'avocat, qui est sensé avoir eu une éducation, qui est sensé avoir développé une sensibilité à la nature humaine, qui est sensé intervenir dans l'équilibre des relations au sein d'une société, peut tenir des propos aussi pervers et qui contiennent les germes d'un racisme le plus primaire.
Oh! Il n'accusait pas les Tziganes d'être des meurtriers. Ce monsieur est trop bien pour cela. Non, il justifiait les moyens par la fin; atteindre le but, rendre un individu moins responsable de ses actes, diluer la responsabilité sur une masse, oser tenir n'importe quel propos pourvu que son client y gagne quelque chose.
On ne peut rien lui reprocher! Dans l'enceinte du tribunal il peut dire ce qu'il veut, tant qu'il ne s'en prend pas aux magistrats présents; l'impunité quasi totale.
La voilà ma colère! C'est de voir des personnes se dépouiller ainsi de leur humanité pour arriver à de simples objectifs professionnels, qu'ils puissent, pour y arriver, proférer des paroles blessantes, humiliantes, incitant à la haine, au racisme, au rejet de l'autre et à la suspicion.
Les réactions dans la presse ont été très légères et peu nombreuses mais j'ai pu constater que des gens qui n'avaient visiblement pas eu la même éducation privilégiée ont très bien senti toute l'ignominie du message sous-jacent. Des gens simples mais humains ont réagi aux travers de commentaires pour dire "Faut-il entendre que tous les Tziganes sont des criminels en puissance?".
La réaction de ces gens m'a réchauffé le coeur, d'autres caméléons des neiges, laissent des messages pour dire que le mépris n'est pas acceptable.
2 commentaires:
Bonjour Patrick,
Bienvenue dans la blogosphère! J’habite à Istanbul donc je ne sais rien de ce meurtre dont tu parles mais la défense de l’avocat du Tzigane est vraiement insensée et je ne crois pas qu’elle sera prise en considération par le juge.
Amitiés,
Merci pour ton accueil Müge.
Effectivement, l'argument a peu porté et la condamnation est conséquente mais cela ne retire rien à l'infamie de cette affirmation.
Enregistrer un commentaire